Lorsqu’elles font face à une situation de crise, les entreprises réagissent souvent par l’émotion et dans l’urgence. D’autres ont anticipé les risques et mettent en œuvre un plan préétablit pour gérer l’événement et limiter les dégâts : on parle souvent de gestion de crise.
Lorsqu’elle est subie, la crise a des répercussions parfois encore plus graves que l’événement lui-même. Si un accident industriel se double d’une communication défaillante et d’un manque de réactivité opérationnelle, non seulement la chaîne de production est endommagée, mais l’image et la confiance en l’entreprise sont affaiblies.
Il ne faut pas attendre qu’un incident grave survienne pour y penser, c’est la clé d’une gestion de crise réussie. Il faut anticiper.
Acquérir une culture du risque
Rares sont les entreprises qui s’autorisent une réflexion globale à propos de leurs défaillances possibles qu’elles soient externes et/ou internes (fournisseur, clients, ressources humaines, process, stratégie, réglementaire …)
Les échéances du quotidien et la poursuite des objectifs de développement laissent peu de temps à la prospective et à la réflexion plus large.
Or, depuis plusieurs années, les crises économiques, sanitaires, sociales, climatiques ou terroristes se succèdent au point d’être devenues habituelles contraignant les entreprises à réagir dans la précipitation au risque de disparaître avec la crise.
Dans cet environnement instable, les entreprises doivent acquérir une culture du risque. Cela passe notamment par la désignation d’un responsable, gestionnaire du risque, qui va intégrer cette culture à l’entreprise.
Anticiper les risques
La première étape de la gestion de crise a lieu bien avant la crise et vise avant tout à éviter cette crise ou tout du moins réduire son impact.
Elle consiste à répertorier tous les types de risques potentiels auxquels l’entreprise pourrait être confrontée : risque sanitaire, risque météorologique, conflit social, décès d’un collaborateur ou d’une personne en poste clé, défectuosité d’un produit, panne, accident industriel, etc.
Cette analyse des risques majeurs, susceptibles d’impacter l’avenir de l’entreprise, est le pilier d’une gestion des risques voir une gestion de crise réussie.
Prévoir une gestion des risques
La gestion des risques et des crises est basée sur l’analyse préalable des risques identifiés.
Il détaille les scénarios possibles et les mesures opérationnelles préventives pour éviter leur survenue ainsi que les mesures de protection à prendre en cas de réalisation pour réduire l’impact de la crise et garantir la pérennité de l’entreprise.
Par exemple :
Comment assure-t-on la continuité de la production / l’activité ?
Qui est chargé de la communication ?
Qui sont les personnes ressources mobilisables pour appliquer le plan ?
Qui sont les partenaires ou les prestataires à contacter ?
Comment gérer les équipes ?
Il y a autant de plans de gestion crise possibles qu’il y a d’entreprises et de type de risques, mais pour être vraiment efficace, ceux-ci devront avoir été diffusés, testés et simulés plusieurs fois et avec différents acteurs.
Dans la perspective d’intégrer la culture du risque à l’entreprise et garantir l’efficacité d’une gestion de crise, les dispositifs doivent être connus et adoptés par l’ensemble des collaborateurs selon leur niveau d’implication.
Manager les risques et les crises
Prévoir une cellule de crise en cas d’accident, réunir les dirigeants dans une salle pour expliquer les procédures n’apporteront pas forcément la meilleure réponse à une situation d’urgence.
La meilleure réponse se trouve dans la préparation, l’évolution et l’évaluation des dispositifs de gestion des crises. Il s’agit plus particulièrement de définir :
- les chaînes d’alerte internes et externes : Qui alerter ? Comment transmettre l’information ? quelle(s) information(s) transmettre ? qui réalise la communication interne / externe ? ……
- les protocoles de sûreté et de sécurité : quelles règles mettre en place ? qui les diffuse ? qui les applique ? A quel moment les mettre en œuvre ?
- les contacts qualifiés à avertir : liste préétablit et vérifiée régulièrement
- les mesures à prendre : environnementales, organisationnelles, communication ….
- les outils à mettre en place : matériel, procédures, enregistrements, mémo, communication etc.
La cellule de crise est simplement un outil ou une mesure parmi d’autres dans une gestion de crise. Les dirigeants ne sont d’ailleurs pas forcément en première ligne dans cette structure. D’autres responsables préalablement désignés, formés et entrainés peuvent être plus efficaces d’un point de vue opérationnel. Et quoi que le plan ait prévu, le management d’une crise a plus de chances de réussir si l’entreprise a effectivement communiqué en interne.
Cette culture commence à émerger au-delà du cercle des entreprises à risque type Seveso. Le métier de gestionnaire de crise est en train de devenir essentiel tout comme le métier de responsable sûreté/sécurité est devenu indispensable au cours des dernières années.
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QHSE Concept, basé dans la région Auvergne Rhône Alpes (Lyon, Clermont-Ferrand, Aurillac et Saint-Flour) est un cabinet de conseil spécialisé dans la gestion des risques en entreprise. QHSE Concept intervient à vos côtés sous différentes formes : formation à la gestion des risques, accompagnement pour gérer une situation de crise, audit de votre procédure de gestion des risques, … Contactez-nous